S’expatrier à Milan pour la retraite, et même avant

Milan, épicentre de l’industrieuse région de Lombardie, en Italie du Nord, recèle de nombreux atouts qui séduisent d’ors et déjà beaucoup d’expatriés français. Si votre retraite approche et que vous considérez que le climat économique français est morose et qu’il ne va pas aller en s’arrangeant, vous devriez vous laisser tenter par celui milanais, plus clément. On en est sûrs, essayer la métropole lombarde, c’est l’adopter, c’est même faire le premier pas vers une retraite en Italie. S’expatrier à Milan pour la retraite, on vous dit tout dans cet article.

Milan : une ville cosmopolite et active

La cité est souvent louée pour son effervescence, la qualité de ses infrastructures et sa localisation. Elle est en effet située en Lombardie, région d’Italie du Nord, le cœur industriel de l’Italie et économique du pays. Ce dynamisme en fait une ville très prisée par les hauts cadres expatriés, ainsi que par les retraités aisés. À l’occasion de l’exposition universelle de 2015, elle a fait l’objet d’une grande opération de « ravalement » qui ne l’a rendue que plus belle et plus lumineuse qu’auparavant. Sa proximité avec les lacs italiens et des pays comme l’Autriche ou la Suisse en fait un lieu privilégié pour voyager.

Milan : une ville francophile

Si vous vous promenez dans les rues de la métropole lombarde, vous entendrez parler presque autant le français que l’italien. C’est parce que la proximité géographique et historique avec l’hexagone en fait une destination de choix pour les expatriés français.  Les alentours du lycée français, dans le quartier résidentiel de San Siro, ressemblent à s’y méprendre à Paris : plus de 1 200 élèves sont en effet scolarisés au lycée Stendhal. Amateurs de littérature, soyez comblés puisqu’une librairie française, nommé William Crocodile, a ouvert ses portes il y a de cela quelques mois, juste en face de l’établissement (vous reconnaîtrez sûrement l’origine d’un tel nom, l’un des pseudonymes de l’auteur de la Chartreuse de Parme).

Une fiscalité italienne attractive

Une Fiscalité retraite allégée

Vous vous plaisez à Milan et souhaitez y passer votre retraite ? Eh bien, sachez, pour votre plus grand soulagement, que la flat taxe imposée n’est que de 7% pour les retraités français issus du secteur privé (mais gare aux pièges de la convention fiscale franco-italienne qui ont conduit à de nombreux redressements fiscaux !). S’ajoute à cela la faiblesse des droits de succession, caractérisée par un abattement d’1 million d’€ pour les conjoints et les enfants, et d’un taux progressif de 4 à 8 % selon le montant hérité et le degré de parenté. S’expatrier à Milan pour la retraite et l’héritage n’a alors jamais été aussi tentant.

Politique fiscale adoucie pour les fortunés

2 dispositifs ont été mis en place en 2017 par Matteo Renzi, premier ministre de l’époque, pour attirer des capitaux et des grandes fortunes étrangers dans le pays :

Le premier régime est dit des « impatriati » (impatriés) et permet aux travailleurs étrangers hautement qualifiés transférant leur résidence fiscale en Italie de bénéficier d’un abattement de 50% sur leur revenu imposable pendant 5 ans  (et de 60% pour les actifs ayant des enfants mineurs), dans la limite de 600 000 € de revenus annuels. Jusqu’en 2024, cette réduction pouvait même atteindre les 90% et, dans certains cas, était consentie pour 6 ans. De quoi lancer un dernier business avant de prendre sa retraite.

Le deuxième dispositif est dit « taxe des footballeurs » et vise à attirer les grandes fortunes : moyennant le paiement d’un forfait annuel de 200 000€, avec + 25 000€ par membre rattaché au foyer fiscal, conjoint compris (chose insignifiante pour un multimillionnaire), les contribuables se domiciliant fiscalement en Italie sont exonérés de tout autre impôt, y compris sur leur revenu de source étrangère. Ils peuvent donc investir, par exemple, dans des fonds de placement luxembourgeois, comme Phocus1, sans que l’État ait son mot à dire. Ce dispositif est applicable pendant 15 ans et a, depuis sa création, attiré plus de 2000 multimillionnaires.

Certes, il faut avoir des revenus particulièrement considérables pour que ce régime soit rentable (plus de 500 000€ par an selon les experts) mais cela reste très avantageux si vous excédez largement ce chiffre de classe mondiale.

L’immobilier milanais : le petit couac

Il fallait s’en douter, la concentration d’une population aisée, voire très riche, provoque des tensions sur le marché immobilier. À Milan, le nombre d’appartements et de maisons à vendre est assez réduit, avec en moyenne 30 000 transactions par an. Les prix ont tendance à grimper pour correspondre à ceux que l’on retrouve à Paris, voire à Londres dans les quartiers les plus cossus. Mais ce n’est que le début de la bulle, achetez donc vite avant que les prix n’augmentent davantage.

Conclusion

S’expatrier à Milan pour la retraite permet de profiter du meilleur de l’Italie en une seule ville : fiscalité, dynamisme, localisation (méditérrannée et montage à moins de 2 heures de route ou de train), c’est l’endroit rêvé des hauts cadres et futurs retraités expatriés. Attention cependant à bien observer l’évolution du secteur immobilier. Nos experts reconnus de chez EOR peuvent vous accompagner pour préparer votre retraite en Italie et vous orienter vers les avocats sur place qui vous faciliteront les tâches administratives. Ne sous estimez jamais la complexité des services de l’état des pays du Sud : notre expérience chez EOR nous a amené à découvrir des systèmes parfois pire que la France ! et l’Italie est en bonne place pour son côté brouillon, irrationnel et tatillon. Alors nous n’avons pas testé les services fiscaux mais pour avoir liquidé de nombreuses pensions de français ayant travaillé en Italie, ou d’italiens vivant en France, nous avons pu gouter l’ambiance administrative italienne et ce n’est pas la meilleure expérience que nous souhaitons à nos clients !