Prendre sa retraite en Italie : mode d’emploi, avantages et conseils
L’Italie, ce pays où la Dolce Vita n’est pas qu’un cliché, mais un véritable art de vivre. Nombreux sont les Français qui, au moment de la retraite, rêvent de s’installer de l’autre côté des Alpes : climat agréable, patrimoine culturel, gastronomie, coût de la vie parfois plus doux… Mais comment s’organiser ? Quels sont les avantages, les pièges à éviter, et comment profiter pleinement de sa retraite en Italie ? Je vous donne mon analyse avec chiffres à l’appui.
Pourquoi faire sa retraite en Italie ?
L’Italie séduit d’abord par sa proximité géographique et culturelle avec la France. On y retrouve un climat méditerranéen dans le sud, des paysages variés (mers, montagnes alpines, campagnes toscanes), une cuisine mondialement reconnue (qui ne se limite pas aux pizzas et aux spaghettis !) et un mode de vie où l’on prend le temps de savourer chaque instant. Pour beaucoup, c’est aussi une destination rassurante, où la barrière de la langue se franchit plus facilement qu’on ne le pense, et où la communauté française est bien présente, notamment à Rome, Milan, Florence ou dans les Pouilles.
Le coût de la vie : vraiment plus avantageux pour sa retraite en Italie ?
C’est l’une des grandes questions : vivre en Italie coûte-t-il réellement moins cher ? La réponse dépend de la région. Globalement, le coût de la vie est inférieur à celui de la France, surtout dans le sud du pays ou dans les petites villes. À Rome ou Milan, les prix peuvent être comparables à ceux de Paris ou Lyon. Mais à Palerme, Bari ou dans les villages toscans, l’immobilier, les courses et les restaurants sont nettement plus abordables.
À titre d’exemple, le loyer mensuel moyen pour un appartement T2 en centre-ville tourne autour de 800 € à Rome, contre 1 200 € à Paris. En province, on descend facilement sous les 500 €. Les courses alimentaires coûtent en moyenne 10 à 20 % moins cher qu’en France, et un repas au restaurant reste très accessible (10 à 20 € pour un menu complet).
Fiscalité et retraite : ce qu’il faut savoir
Trêve de rêveries, la fiscalité italienne sur les pensions de retraite est un point à étudier de près. Si vous êtes résident fiscal italien, votre pension française (hors pensions publiques) est imposée en Italie, selon les conventions fiscales entre les deux pays. L’impôt sur le revenu y est progressif, avec des taux allant de 23 % à 43 %, mais il existe de nombreux abattements et exonérations pour les retraités. Les pensions publiques (fonctionnaires) restent imposées en France.
Depuis 2019, l’Italie propose aussi un régime fiscal très attractif pour les nouveaux résidents étrangers qui s’installent dans le sud du pays : une imposition forfaitaire de 7 % sur les revenus de retraite étrangers pendant 9 ans, à condition de s’installer dans une commune de moins de 20 000 habitants située dans certaines régions du sud (Sicile, Calabre, Sardaigne, etc.).
Acheter ou louer : l’immobilier italien pour les retraités
L’immobilier italien présente de belles opportunités pour les seniors français voulant passer leur retraite en Italie. Les prix sont souvent bien plus attractifs qu’en France, surtout dans le sud et dans les villages. On trouve des maisons de village à rénover pour quelques dizaines de milliers d’euros, et même des offres symboliques à 1 € dans certaines communes toscanes, apuliennes (c’est l’adjectif pour dire que ça vient des Pouilles) ou encore piémontaises, cherchant à attirer de nouveaux habitants.
Attention toutefois : les démarches administratives peuvent être longues, et il est conseillé de se faire accompagner par un notaire ou un avocat local. Les frais d’achat (notaire, taxes) sont similaires à ceux de la France, autour de 10 % du prix du bien.
Santé, démarches et vie quotidienne
L’Italie dispose d’un système de santé public (Servizio Sanitario Nazionale) de bonne qualité, même si les délais peuvent être longs dans certaines régions. En tant que retraité français, vous pouvez bénéficier de la prise en charge des soins en vous inscrivant auprès de l’ASL (Azienda Sanitaria Locale) de votre lieu de résidence, grâce au formulaire S1 délivré par l’Assurance Maladie française.
Côté démarches, il faut demander un codice fiscale (équivalent du numéro fiscal), s’inscrire à la mairie (residenza) et, pour les séjours de plus de 3 mois, formaliser sa résidence auprès des autorités locales.
Les petits + de la retraite en Italie
La gastronomie : Pâtes, pizzas, vins, fromages… chaque région a ses spécialités.
Le climat : Méditerranéen dans le sud, alpin dans le nord, toujours propice aux balades et à la découverte.
La culture et le patrimoine : Musées, églises, festivals, marchés… l’Italie est un musée à ciel ouvert.
La convivialité : Les Italiens sont réputés pour leur accueil et leur sens de la famille.
Les précautions à prendre
Bien vérifier la couverture santé et les démarches administratives.
S’informer sur la fiscalité locale selon sa situation.
Visiter plusieurs régions avant de choisir où s’installer.
Se faire accompagner pour les démarches immobilières.
Verdict
Prendre sa retraite en Italie, c’est choisir un pays où la douceur de vivre est une réalité quotidienne. Le coût de la vie, la qualité de l’immobilier, la fiscalité avantageuse pour certains, la richesse culturelle et la proximité avec la France en font une destination de choix avec l’Espagne et le Portugal. Mais comme toujours, préparer son projet en amont et s’entourer de bons conseils sont les clés d’une retraite réussie sous le soleil italien.
Sources :
https://fr.numbeo.com/co%C3%BBt-de-la-vie/pays/Italie
https://www.cleiss.fr/docs/regimes/regime_italie.html
https://it.ambafrance.org/-Communaute-francaise-et-vie-associative-
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